Mon frère de langue, mon ami solitaire, compagnon de mes voyages, de mes errances; je te dédie ces mots messagers de mes joies, de mes peurs, de mes peines.
Toi, qu'aucun mot ne touche mais qui pleure mon âme quand tu es dans mes bras.
Mes doigts frôlent tes hanches, mon corps colle à ton dos, je caresse le velours de ta peau. Tes soupirs sont un souffle profond et régulier, tes joies mélodieuses remplissent l'air de Mazurka printanières, tes peines sont des sanglots en concerto qui déchirent le silence d'une soirée d'hiver.
Et lorsque je te délaisse trop longtemp, ta colère se déchaine et ricoche en bellow shake violents contre les murs comme l'écho du tonnerre dans la vallée.
Père attentionné qui protège mes rèves d'une berceuse douce et lente voyageant comme un filet de brume à travers les campages.
Tu me fais voyager à travers le monde, à travers la vie.
Tu me fais découvrir des univers musicaux si variés que parfois la tête me tourne.
Espiègle comme un lutin, tes notes sautillent, échappant à tout contrôle. Tu te caches derrière un Pianissimo ou bien derrière un forte, curieux, moqueur, dynamique, langoureux, léger, tu t'envoles, virvoltant entre els nuages de croches. Et parfois tu apportes l'orage d'une basse profonde.
Mes doigts glissent sur tes touches noires et blanches sursautant au contact des reflets nacrés, ils chatouillent tes cotes et taquinent tes claviers.
Miroir de mon âme, fidèle ami de toujours; silencieux et pourtant si expressif, aucun mot ne te définit mais tous te composent. Plus qu'un instrument inanimé, tu es une continuité de moi-même, l'extension de mes pensées. Tu me soutiens en silence, me réconfortes d'une mélodie.
Comment te remercier de toutes ces années paassées à mes côtés ?
Ensemble nous avons voyagé, ensemble nous avons dansé et fait dansr, ensemble nous avons ri et pleuré, ensemble nous avons vécu.
Jamais je ne pourrais vivre sans tes rires, tes pleurs, tes soupirs, tes couik et tes couak !
Complice de mes sentiments, tu les confies à qui sait éter et comprendre.
Toi qu'une poussière terrorise mais qui fait réver le vent, invincible auteur, immortel poête que seule la vieillesse fait trembler.
A comme amitié forte et pure
C comme compagnon de mes voyages
C comme une cascade de notes et de sensations
O comme orages et ouragans de tes colères
R comme rires joyeux et ricochants
D comme dynamique et distinct
E comme éclatantes émotions
O comme océan calme ou déchainé
N comme nudité et simplicité
Accordéon, tel est ton nom écrit à l'encre noir sur du papier.
Mais bien plus que ce nom superficiel, nul ne peut te définir, te comprendre entièrement sans décriptier et offrir ses émotions, sans trouver les sentiments et les richesse qui se cachent derrière ce simple mot.
Accordéon
Commentaires
C'est très beau et très bien écrit, j'aime comment tu jongles avec les mots !
A bientôt